mercredi, 18 juillet 2012
UNFORGETTABLE (Les Nouvelles Séries de la Saison 2011-2012)
UNFORGETTABLE, une des nouvelles série de la saison télévisuelle qui vient de s’achever, souffre d’une mauvaise réputation venue de personnes qui, j’en doute, ne l’auront pas regardée jusqu’au bout, contrairement à moi. Alors que vaut cette série policière, encore une de plus, annulée au terme de sa première et unique saison, avant que le network qui la diffusait ne se ravise et annonce une saison 2 pour l’été prochain ? Des éléments de réponse ici.
De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Ex-flic, l'énigmatique Carrie Wells a le don de se souvenir d'absolument tout, de chaque date, lieu, événement. Le moindre détail reste gravé dans son esprit. Les bons souvenirs, et les plus atroces, comme la découverte du cadavre de sa sœur alors qu'elle n'était qu'une enfant. Un souvenir effroyable qui la hante encore aujourd'hui, d'autant que ce crime n'a jamais été résolu.
Alors qu'elle mène une vie nouvelle à New York, Carrie, témoin d'un meurtre, est amenée à collaborer avec l'enquêteur chargé de l'affaire, qui s'avère être son ancien partenaire et petit-ami. En dépit de ses sentiments confus pour le détective Al Burns, Carrie décide d'intégrer de façon permanente son équipe pour aider à résoudre les affaires criminelles - et éventuellement élucider l'assassinat mystérieux de sa sœur. Tout ce qu'elle doit faire est de se souvenir. (source : Allociné.com)
Les raisons de l’oublier… ou pas ! (mon avis critique sur la série) : UNFORGETTABLE, série développée par Ed Redlich & John Bellucci, est une série reprenant 3 des éléments dans l’air du temps : les séries constituant des “véhicules à star”, construites autour de la popularité d’un seul et unique acteur, qui ont toujours plus ou moins existé, les séries mettant en scène une femme forte et indépendante comme héroïne principale (In Plain Sight, Covert Affairs, Prime Suspect, The Closer en sont quelques exemples, et on pourrait en citer bien d’autres… ), et les séries policières mettant en scène un consultant aidant des policiers. UNFORGETTABLE est donc une énième série policière, dont le principal argument est de reposer sur les épaules d’une belle actrice que ses fans apprécieront de retrouver sur les écrans : Poppy Montgomery, surtout connue pour avoir incarné l’Agent Samantha Spade dans Without A Trace (FBI : Portés Disparus, en VF). Celle-ci est passée du blond au roux entre-temps, sa couleur naturelle en réalité. Afin de la mettre en valeur, celle-ci porte des débardeurs permettant d’admirer son décolleté dans les premiers épisodes, laissant apparaître ses muscles saillants (Poppy percevant le personnage comme une sorte de super-héroïne, avait décidé de se muscler un peu pour le rôle). A ses côtés, pour l’épauler, et former un duo comme on aime à en proposer dans les séries policières, on retrouve un acteur d’expérience : Dylan Walsh, connu pour sa participation régulière à la série Brooklyn South, mais surtout pour la série Nip / Tuck dont il était l’un des deux acteurs principaux. A leurs côtés, pour terminer d’évoquer le cast régulier de la série, on retrouve des acteurs vus en tant que guest-stars dans bon nombre de série : Michael Gaston, Kevin Rankin et Daya Vaidya. Côté production, on peut noter que l’un des deux producteurs exécutifs, Ed Redlich, fut l' un des scénaristes de la série The Practice. Il fut également l' un des scénaristes de la série Without A Trace, tout comme Jennifer Levin et Jan Nash, deux des scénaristes de la série.
Le don : On l’a dit, si UNFORGETTABLE est d’abord et avant tout une série policière dramatique, elle comporte une consultante, dôtée d’un don lui permettant d’avoir un avantage sur les policiers qu’elle va aider. Dans le sous-genre, on avait déjà eu droit à Lie to Me et The Mentalist, sans compter Sherlock. La série se voit alors colorée d’une touche de fantastique. Carrie Welles, le personnage de Poppy Montgomery, a le don que très peu de personnages au monde possèdent soi-disant, celui de ne jamais rien oublier de ce qu’elle peut voir ou entendre. Visuellement, afin de rendre la série intéressante pour le spectateur, cela se traduit par des scènes déjà vues, appartenant au passé, dans lesquelles Carrie se balade, afin de revoir des indices que son cerveau a enregistré, mais auxquels elle n’a pas fait attention, ou qu’elle a manqués la première fois, ceux-ci n’ayant pas de signification avant qu’elle ne comprenne leur utilité. Telle que le don de Carrie se comprend, son cerveau fonctionne comme un ordinateur qui enregistrerait tout ce qu’elle voit ou entend, pour ensuite s’y référer à nouveau. On a alors des scènes où deux réalités se superposent, et des séquences où 2 Carries apparaissent à l’écran, la présente et celle du “passé”. Là encore, on retrouve l’influence de Without A Trace, dont UNFORGETTABLE serait comme un enfant illégitime. Dans cette précédente série, l’image nous faisait revivre des scènes du passé, celles des disparus recherchés, avant que l’on ne revienne au présent après avoir estompé ces scènes du passé. Les deux types de scènes, de retranscription du passé, sont assez proches dans le principe.
Le Cast : J’en ai déjà parlé un peu plus haut, concernant les interprètes. Le point faible de la série, au début du moins, se trouve dans le Cast régulier. La méthode Bruckheimer est ici adoptée, à savoir qu’aucune information ne nous sera donnée, aucun effort ne sera fait sur les autres membres du cast, pour les caractériser un tant soit peu. On ne sait rien d’eux, alors que l’on est pourtant tout de même censés s’attacher à eux peu à peu. Et on peut se demander alors si Kevin Rankin ou Michael Gaston sont les meilleurs choix pour incarner des personnages principaux. Au moins, dans Without A Trace, quelques indices, même succints, nous étaient donnés sur eux, et les acteurs constituant le Cast réguliers avaient une bonhommie naturelle nous permettant de nous y attacher. Ici, on a affaire à des personnages assez transparents, fades, inexistants. De même, deux problèmes s’ajoutent à cela : et d’une, Poppy Montgomery ne dégage aucune émotion particulière, et quand elle le doit, cela sonne faux. Elle ne se force pas beaucoup, un peu comme Sarah Michelle Gellar dans Ringer. (Réaction d’actrice qui sait qu’elle a déjà gagné de toute manière en ayant une série reposant en grande partie sur elle ?). De deux, on a bien du mal à croire en une quelconque relation passée ou possible entre Carrie et Al Burns, censés avoir été ensemble précédemment. Aucune alchimie ne se dégage particulièrement des deux personnages, et aucune tension sexuelle ne se dégage particulièrement. Heureusement, la série va finir par introduire à la moitié de la saison 2 ajouts majeurs : une nouvelle scientifique, Tanya Sitkowsky, interprétée par al pétillante Britt Lower, va venir dragouiller gentiment Roe Saunders (le personnage de Kevin Rankin). Il s’agit d’un personnage un peu fantasque, une sorte de Abby Lockhart (de NCIS) du pauvre, Britt se révélant quand même moins extravagante. Ce qui provoque de nombreuses scènes bien savoureuses. Le personnage se décoince enfin, et la série aussi ! On note un peu plus de légèreté. Le second personnage ajouté est le médecin légiste Joanne Webster, qui devient une sorte de conseillère et de conscience pour Carrie, lui permettant d’avoir une personne de plus à qui se confier. Rappelons l’importance peut-être de se donner, pour les chaînes comme pour les spectateurs quand on le peut, une saison complète pour donner toutes les chances à série et juger celle-ci en connaissance de cause, surtout si de nouveaux personnages apparaissent comme c’est le cas ici, permettant d’améliorer la série.
Le trauma : La série insistera un peu lourdement au début, avant de ne plus trop en parler par la suite. Le trauma d’un personnage principal dans un série, qui motive son don ou sa quête, est un lieu commun des séries policières, permettant d’introduire un fil rouge et donc une continuité entre les épisodes. Etpuis c’est bien pratique pour trouver une idée de cliffhanger en fin de saison… Donc, dans le domaine, on peut citer le passé effacé, oublié de Callen dans NCIS LOS ANGELES ; Mulder était en quête de sa soeur enlevée enfant dans X-Files ; Simon Baker (The Mentalist) n’aura de cesse de retrouver l’assassin de sa femme, tout comme Kate Beckett (CASTLE) souhaite pouvoir enfin retrouver le meurtrier de sa mère. Ici, on a un peu un mélange de tout ça : Carrie poursuit l’assassin de sa soeur, alors que toutes deux étaient enfant, ce qui apporte de plus une explication à son don. Depuis ce jour, elle aurait en effet pu choisir de ne plus rien oublier.
En résumé : Finalement, UNFORGETTABLE n’est pas la série policière du siècle, mais est loin d’être la mauvaise série habituellement présentée. Elle n’est ni pire ni meilleure qu’une autre, a tendance même à s’améliorer avec le temps pour devenir assez plaisante, introduisant au passage une nemesis pour Carrie, et est surtout à regarder quand on est passionné du genre ou fervent admirateur de Poppy Montgomery, finalement, qui malheureusement ne fait pas d’effort dans son jeu. A noter, malgré le fait que la série ait été annulée, elle possède tout de même une conclusion quant à son principal arc narratif.
samedi, 16 juillet 2011
Body of Proof : premières impressions...
Une nouvelle série mettant en scène Jeri Ryan ? Je suis faible, ça m’incite à regarder… au moins pour voir ce que ça vaut ! Allons-y pour cette série créée par Christopher Murphey en 2011.
De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Le Dr Megan Hunt était une neurochirurgienne reconnue jusqu'à ce qu'un accident de voiture ne vienne arrêter sa carrière. Maintenant qu'elle ne peut plus venir en aide aux vivants, le Dr Hunt est la plus célèbre des médecins légistes de Philadelphie. Mais bien qu'elle fasse un travail incroyable, sa réputation d'être difficile à contrôler la précède où qu'elle aille. Il n'y a pas de limite qu'elle ne franchirait pas. Son patron tente de la protéger tant qu'elle ne va pas trop loin. Bien qu'il reconnaisse à contrecœur son talent, l'inspecteur Bud Morris n'est pas un grand fan de ses méthodes. Heureusement, le Dr Hunt a ses admirateurs. Son assistant lui fait entièrement confiance et son partenaire d'enquête, le légiste Peter Dunlap, accepte ses méthodes peu orthodoxes. Il est le seul à savoir qu'elle cache un sentiment de culpabilité. Avant d'abandonner la neurochirurgie, le Dr Hunt a accidentellement tué son dernier patient. Si l'on ajoute à cela le divorce qui s'en est suivi et son ex qui a obtenu la garde de leur fille, on découvre la triste vie sociale de la médecin légiste. (source : Wikipedia)
Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ? (mon avis) : Voilà typiquement le genre de note dont je me demande si je vais la publier ou pas. Du coup, je vais adopter dans cette note un ton plus personnel. En fait, comme je l’ai dit, la seule et unique raison pour laquelle j’ai jeté un oeil à cette série. Donc, Body of Proof, c’est d’abord et avant tout un véhicule-à-stars, puisque le rôle-titre est donné ici à Dana Delany, déjà connue pour son rôle précédent. A voir la série, on a l’impression que Sherlock Holmes s’est réincarné non pas en médecin misanthrope et boiteux, mais en médecin légiste. Car le Body of Proof, c’est le corps de la victime qui, observé, étudié, livre les indices pouvant conduire au meurtrier. Megan Hunt a un remarquable don d’observation, et ce qu’il faut d’agaçant, voulant montrer qu’elle est toujours aussi brillante malgré son “handicap”, les séquelles de son accident qui font qu’elle ne peut plus opérer. Donc on a une petite maligne qui va voir les petits détails permettant de mettre sur la piste du coupable, à la manière de Holmes ou de House. A croire que dans la police, ce sont en général des incompétents. Et son besoin de se faire remarquer la conduit à “titiller” les suspects, à la manière de Simon Baker. Autour d’elle, un supporting cast destiné à la mettre en valeur : du côté de la police, on a donc Bud Morris, qui aimerait la voir partir, mais a besoin de ses compétences. Et à l’hôpital, on a un jeune interne lui demandant régulièrement son avis sur les cas qu’il a à traiter. Au dessus d’elle, on a le Dr Kate Murphy, rôle tenu par Jeri Ryan, l’administratrice de l’hopital, et un rôle très semblable à celui de Lisa Cuddy dans House, M.D.. . Enfin, pour faire bonne mesure et “humaniser” encore davantage le personnage, faire passer ses mauvais côtés, celle-ci doit se battre pour obtenir un droit de visite de son enfant auprès de son ex-mari, dont elle a divorcé.
Pour résumer, donc, on a une série qui surfe sur la tendance actuelle des “experts” de l’investigation au caractère irascible. Une série dans la lignée de The Mentalist ou House, M.D., mais qui pour seul véritable changement donne le rôle-titre à une femme, une actrice déjà connue. Certes, les personnages sont sympathiques et la série se laisse suivre, mais hélas elle n’apporte absolument rien au genre.
Côté guest : on pourra croiser, au détour des épisodes de la saison 1 Milena Govich, vue dans Conviction ou Law & Order, Molly Price (Third Watch, Bionic Woman) ou encore Christina Hendricks (vue dans Firefly, mais surtout connue grâce à la série Mad Men).
20:01 Publié dans BODY OF PROOF | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : body of proof, dana delany, dr house, the mentalist, simon baker, sherlock holmes, séries policières, histoire des séries américaines
mercredi, 07 juillet 2010
CASTLE : présentation et premières impressions...
CASTLE : et un (consultant) de plus...
Lundi dernier, comme beaucoup je pense, après le matraquage publicitaire intensif auquel s'est livré F2, j'ai regardé les 3 premiers épisodes de CASTLE, la (énième) nouvelle série policière. Au final, je n'ai pas été déçu : je m'attendais à y voir tous les clichés prévisibles de ce type de scénario, et ça n'a pas loupé, on les a tous eus. Donc, si vous vous attendez à une série qui révolutionnera le genre, circulez, y a rien à voir, l'intérêt est ailleurs. Mais reprenons depuis le début...
Richard Castle est un écrivain à succès de polars. Seulement, il arrive à une période critique : lassé de son personnage-phare, et au risque de décevoir ses lecteurs, il a décidé de le tuer, définitivement. Il lui faut donc trouver un nouvel héros pour ses futurs romans. Une enquête policière en vient à le concerner directement, et à le pousser à collaborer avec la police : un tueur a apparemment décidé de s'inspirer de ses romans afin de tuer ses victimes. Une fois le coupable arrêté, Castle, qui a apprécié l'expérience, demande au maire (un de ses plus grands fans) de pouvoir servir de consultant à temps plein, l'écrivain y voyant un moyen de trouver de nouveaux sujets d'histoire. Et surtout, très attiré apr la gente féminine, il semble trouver du charme à la belle inspectrice Kate Beckett, qu'il a épaulé au cours de l'enquête l'impliquant. Malheureusement pour elle, Castle se révèle aussi craquant qu'horripilant par son caractère de grand gosse... Il y a donc autant de raisons pour qu'elle craque pour lui, que de raisons pour lesquelles il ne se passerait rien.
Donc, encore une fois, après les séries The Mentalist et Lie to me, on a un personnage principal un peu arrogant (Castle prend beaucoup de libertés et fait un peu ce qu'il veut), un peu désagréable, imbu de lui-même, sûr de lui, auquel on va finir par s'attacher. Un type brillant dans son domaine (Castle est célèbre, ses livres sont des best-sellers à chaque sortie), qui va aider la police dans ses enquêtes, en lui apportant un regard extérieur.
Pour humaniser le personnage, on lui attribue une fille adolescente, qui se révèle souvent plus mature que lui, comme la fille de Susan dans Desperate Housewives. Comme le personnage est censé pouvoir avoir des aventures, pour qu'il y ait tension sexuelle avec sa "partenaire", comme entre Bones et son agent préféré, comme entre House et Cuddy, comme entre... mettez ici l'exemple que vous voulez, ce n'est pas comme si il n'y avait pas des centaines de duos du même type, le personnage élève sa fille seule.
Et puis pour finir de constituer son entourage, on ajoute la mère quelque peu envahissante, un peu fofolle, là encore un grand classique, que l'on retrouve dans Burn Notice ou In Plain Sight.
De ce fait, on se retrouve devant une série qui aligne les clichés et qui se révèle sans originalité aucune. F2 fait bien de la diffuser l'été, elle est finalement idéale pour cela, puisqu'on en attendra pas plus. Et c'est la période où la série ne peut souffrir de la concurrence de The Mentalist ou Lie to me, puisqu'elles ont cessé d'être diffusées.
Alors pourquoi regarder la série ? Pour les fans de Whedon, c'est l'occasion, comme pour Bones, de retrouver un acteur de cet univers dans un autre rôle. Car Richard Castle est interprété par Nathan Fillion, acteur auquel on s'attache sans trop savoir pourquoi, qu'on retrouve toujours avec grand plaisir. Celui-ci avait incarné précédemment un prêtre défroqué maléfique dans la denière saison de Buffy, the Vampire-Slayer, et fut le Capitaine Malcolm Reynolds dans Firefly.
Et pour l'humour de son personnage, et le sympathique duo, charmant, qu'il forme avec l'inspectrice Kate Beckett, interprêté par la belle Stana Katic. Tous deux fonctionnent bien à l'écran, à l'image du couple vedette de Bones, par exemple. Et sont entourés de quelques personnages également attachants, qui ne sont pas trop envahissants.
Hormis cela, pas grand chose à garder pour cette série policière très conventionnelle. Pour tout dire, je ne me souviens même plus des intrigues des 2 épisodes diffusés à la suite du Pilote. Une série d'été, donc, qui occupera les lundi soir, plutôt que de regarder l'énième rediffusion d'un film avec Louis de Funes (là encore, mettez ici celui que vous voulez, il y a peu de chances que vous vous trompiez... ).
10:23 Publié dans CASTLE | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : castle, nathan fillion, joss whedon, the mentalist, lie to me, stana katic, bones, serie policiere